ÉSOPE
est un peu une figure mythique, puisque personne n’est
certain de son existence réelle, on lui attribue toutefois
l’origine de cette série de fables rendues populaires
dans le monde francophone par La Fontaine. Ésope était,
à ce que l’on dit, Grec. Il aurait vécu au sixième
siècle avant notre ère. Il aurait voyagé dans les pays du
Proche-Orient et il aurait mené une vie peu banale dans
la proximité des gens de pouvoir.
La traduction qui est parvenue jusqu’à
nous est passée par bien des intermédaires, notamment par
Phèdre au début de l’ère chrétienne, puis par Phalère
au sixième siècle, et aurait été dépouillée de tout arrangement
littéraire. Leur forme actuelle est donc en prose. Ce sont
des récits très courts mettant en scène des animaux et des
hommes, qui ont pour but de dégager des règles morales.
JEAN DE
LA FONTAINE est né en 1621. Il s’intéresse aux anciens
qui deviendront des modèles pour lui. C’est en 1866
que paraissent les premières fables, qui s’inspirent
de celles d’Ésope et de celles retravaillées de Phèdre.
Le style est renouvelé. La nature qu’aimait La Fontaine
est vivante, les plantes ont une âme, les animaux sont doués
de parole et possèdent des caractères moraux en plus de
qualités ou de défauts très stylisés. Chaque histoire est
destinée à présenter la valeur de certaines qualités : la
sagesse; la liberté; la prévoyance, par exemple et à dénigrer
quelques défauts : la stupidité, la nonchalance, la méchanceté,
etc.
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