Plus tard, il combattra le Deuxième Empire qui a suivi le coup d’état de 1851. Cela lui vaudra l’exil, à Jersey puis à Gernesey, îles anglo-normandes situées non loin des côtes de France. Dans sa retraite, il s’était fait installer en haut de sa maison une pièce vitrée de laquelle il pouvait voir son pays natal. Il avait l’habitude d’écrire debout, sur une table haute, disposée là, face à la mer. Il aimait la méditation. On a dit de Victor Hugo que c’était un grand mystique, s’adonnant quelquefois aux séances de tables tournantes.

C’est lors de cet exil qu’il accomplira une bonne partie de son œuvre : La Légende des siècles, mais surtout Les Misérables. Dans ce volumineux roman, il se fait véritablement, comme il l’avait voulu, « L’écho de son siècle ». À travers l’histoire de Jean Valjean, de sa vie tumultueuse, Victor Hugo décrit la misère humaine. Il dénonce ces victimes d’un ordre social à redéfinir.

Cet auteur prolifique excella dans tous les genres : poésie; théâtre; mais surtout dans le roman « sociologique ». Autres livres majeurs : Notre-Dame de Paris, où Quasimodo, bossu difforme, devient l’âme de la Cathédrale; Quatre-vingt-treize aussi, qui évoque les guerres liées aux résistances anti-révolutionnaires, il s’agit d’une autre épopée humaine.