C’est dans l’observation (il prenait beaucoup de notes) qu’Alphonse Daudet puise la matière brute de ses romans, ensuite il transpose les faits marquants dans ses écrits. Tout cela laisse une impression forte, le lecteur croit à ses histoires. Daudet dépeint ses contemporains avec beaucoup d’humanisme, il s’intéresse aux humbles, il ne cultive point le culte du héros. Le Petit Chose est tout à fait humain. Tartarin de Tarascon, qu’il publie en 1872 est par contre l'histoire d'un héros, mais d'un héros bon enfant. Il s’agit là d’une fresque littéraire où il dépeint le caractère joyeux, blagueur et un tantinet menteur des gens du sud. Ils font de gentils mensonges ces méridionaux! quelquefois un peu gros.

Entre temps sont venues d’autres œuvres sous forme de contes, dont les fameuses : Lettres de mon Moulin avec La Chèvre de monsieur Seguin, que tous les élèves de France et de Navarre auront lus les larmes aux yeux, et Le Secret de maître Cornille, une belle histoire où la compassion et l’aide du prochain sont les valeurs primordiales. Les Contes du lundi racontent une période sombre de l’histoire de France : la guerre contre la Prusse. Dans La Dernière Classe, les Allemands envahissent l'Est de la France et l’école n’enseignera plus le français.

La carrière littéraire de Daudet se poursuivra toute sa vie : Jack, Le Nabab, Les Rois en exil, L’Immortel, etc. Alphonse Daudet est considéré comme un écrivain majeur du XIX^e siècle.