LE POT DE TERRE ET LE POT DE FER
(Les Fables)
   La Fontaine et Ésope

Les Pots, Ésope - Un pot de terre et un pot de cuivre étaient emportés par le courant d'une rivière. Le pot de terre dit au pot de cuivre : - Nage loin de moi, pas à mes côtés ; car si tu me touches, je vole en éclats, même si je m'approche de toi sans le vouloir. La vie n'est pas sûre pour le pauvre qui a pour voisin un prince rapace.


LE POT DE TERRE ET LE POT DE FER
La Fontaine

Le pot de fer proposa
Au pot de terre un voyage.
Celui-ci s'en excusa,
Disant qu'il ferait que sage
De garder le coin du feu :
Car il lui fallait si peu,
Si peu, que la moindre chose
De son débris serait cause.
Il n'en reviendrait morceau.
Pour vous, dit-il, dont la peau
Est plus dure que la mienne,
Je ne vois rien qui vous tienne.
Nous nous mettrons à couvert,
Repartit le pot de fer.
Si quelque matière dure
Vous menace d'aventure,
Entre deux je passerai,
Et du coup vous sauverai.
Cette offre le persuade.
Pot de fer son camarade
Se met droit à ses côtés.
Mes gens s'en vont à trois pieds,
Clopin-clopant comme ils peuvent,
L'un contre l'autre jetés
Au moindre hoquet qu'ils trouvent.
Le pot de terre en souffre ; il n'eut pas fait cent pas
Que par son compagnon il fut mis en éclats,
Sans qu'il eût lieu de se plaindre.
Ne nous associons qu'avec nos égaux.
Ou bien il nous faudra craindre
Le destin d'un de ces pots.


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