Après des études de droit en France, il préfère à une vie bourgeoise et familiale bien rangée, la vie de bohème, avec ses incertitudes. D’abord il passe huit ans en Angleterre, d’où il prendra l’inspiration pour ses Nouvelles Londoniennes. Là, il peindra de petits tableaux pleins d’émotions et de misère humaine, miroirs de cette société qui s’enfonce dans l’ère industrielle. Le Dernier Soir : l’histoire pathétique de trois amis, trois enfants un peu perdus, qui, par la force des choses, doivent se séparer pour essayer d’échapper un peu au destin qui n’a pas jusqu’alors fait miroiter chez eux d’avenir prometteur. Père inconnu : un homme, propriétaire d’une petite salle de boxe, remarque un enfant dans le ring, c’est peut-être son fils, un enfant oublié. Le Clown : un homme plus très jeune veut séduire une jeune femme qui a l’air de lui préférer un pianiste, il donne pour elle son meilleur spectacle, croit-il. Lizzie Blakeston : cette enfant que sa famille envoie travailler en usine; la première paye, elle fait des rêves, son père lui laissera-t-elle quelques shillings?

Ensuite, pour Louis Hémon, ce sera le Canada. Il travaille comme valet de ferme à Péribonka, là où il écrira ce chef-d’œuvre qui a fait le tour du monde : Maria Chapdeleine. Louis Hémon meurt dans des circonstances un peu troubles, happé par un train dans la petite gare de Chapleau dans le Nord de l’Ontario.